Mémoire

Arbeter fraynd, "l'ami des travailleurs", c'est le titre du journal yiddish hebdomadaire socialiste puis anarchiste fondé à Londres en 1885. Un journal qui s'adressait en yiddish aux ouvriers de l'east end londonien.

Un journal dans lequel écrirent des militants anarchistes connus comme Rudolph Rocker ou Sholem-Shmuel Schwarzbard, mais aussi bien d'autres moins connus comme Saul Yanovski, Woolf Wess, , Abraham Frumkin, David Edelstadt. Un journal qui résonne dans la mémoire du mouvement ouvrier juif. Et qui démontre, s'il le faut, la contribution des militantes et des militants de la minorité nationale juive au mouvement ouvrier.

Face à tous ceux et toutes celles, à l'intérieur comme à l'extérieur de la minorité nationale juive, qui voudraient nier cette contribution, la minimiser,que ce soit pour les besoins d'un agenda antisémite, d'un agenda nationaliste ou colonial, rappeler cette histoire est le meilleur antidote et le meilleur hommage à rendre aux combattantEs ouvrierEs juifs et juives.

Rappeler les luttes gigantesques menée par le mouvement ouvrier juif au sein du mouvement ouvrier et révolutionnaire international, pour l'égalité économique et sociale, c'est non seulement aider à combattre le poison antisémite dans le monde ouvrier, mais également montrer, contrairement à ce qu'affirment les sionistes que la lutte concrète contre l'antisémitisme ne passe pas et n'est jamais passé par le replis nationaliste et le soutien à un projet colonial.

Dans nos coeurs, celles et ceux qui luttent ne meurent jamais !